ombrien

ombrien, ienne [ ɔ̃brijɛ̃, ijɛn ] adj. et n.

• 1811 umbrien; de Ombrie

♦ D'Ombrie, région d'Italie. — N. m. Ling. L'ombrien : langue du groupe italique.

● ombrien nom masculin Langue italique proche de l'osque (groupe osco-ombrien). ● ombrien, ombrienne adjectif et nom D'Ombrie. ● ombrien, ombrienne (expressions) adjectif et nom École ombrienne, école picturale de Pérouse et de l'Ombrie, surtout florissante au XV^e s. (Giovanni Boccati, Benedetto Bonfigli, Fiorenzo di Lorenzo, Niccolo da Foligno, le Pérugin, Pinturicchio.)

⇒OMBRIEN, -IENNE, adj. et subst. masc.

A. —D'Ombrie.

1. (Personne) originaire de cette région, habitant cette région. Les Ombriens, les Étrusques, faisaient un voyage de vingt ou trente lieues, pour venir exercer à Rome ce droit de souveraineté tant souhaité (MICHELET, Hist. romaine, t.2, 1831, p.173). Il me dit qu'il est fils des monts de Norcia, Paysan ombrien, et qu'à Livourne il va Pour langueyer des porcs, telle est son industrie (BARBIER, Satires, 1865, p.124). Ces amis aristocratiques et charmants, qui sont l'escorte des grands artistes et semblent avoir fleuri de leur âme puissante: Beltraffio, de Léonard; Cavaliere, de Michel-Ange; les compagnons ombriens du jeune Raphaël (ROLLAND, J.-Chr., Maison, 1909, p.944).

2. LINGUISTIQUE

a) Subst. masc. sing. Langue italique antérieure à la civilisation romaine et absorbée par la langue romaine. Niebuhr a cru reconnaître dans les textes ombriens quelques expressions latines, et Micali a signalé une grande conformité apparente entre l'étrusque et l'ombrien (BACH.-DEZ. 1882).

— Emploi adj. Texte ombrien. Texte rédigé dans cette langue. V. supra ex. de BACH.-DEZ. 1882.

b) Dialecte ombrien, p.ell. ombrien, subst. masc. Dialecte parlé en Ombrie. Mais pour autant, le poète populaire, précurseur de Dante Alighieri quant à l'emploi de la langue vulgaire, lui, le dialecte ombrien dans la canzonette [sic], ne se taisait pas, en proie à sa folie (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p.368). L'ombrien, a opéré, puis réduit très tôt la diphtongaison de ouvert roman issu de latin tonique (Lar. encyclop.).

B. —HIST. DE LA PEINT.

1. [En parlant d'une pers.] Appartenant à l'école d'Ombrie. Il y eut une soudure spontanée entre l'idéalisme intellectuel de Florence, le sentimentalisme des peintres ombriens, la sensualité de Venise (...) et la volonté des maçons et des statuaires de l'empire qui bâtirent les aqueducs, les thermes, les cirques (FAURE, Hist. art, 1914, p.394).

2. [En parlant des peintures, d'éléments picturaux] Caractéristique de cette école. Une grâce maniérée qui rend un peu irritantes ses jolies figures ombriennes [de Pérugin], blondes, pleines, roses, fraîches (FAURE, Hist. art, 1914 p.400).

Prononc.:[], fém. [-]. Étymol. et Hist. 1. a) 1732 hist. anc. les Umbriens «habitants de l'Ombrie» (Trév.); b) 1840 Ombrien «id.» (Ac. Compl. 1842); 2. a) 1840 langue ombrienne (ibid.); b) 1874 subst. masc. «langue du groupe italique» (Lar. 19^e). Dér., à l'aide du suff. -ien de Ombrie, nom d'une province d'Italie, à l'est de l'Étrurie (lat. Umbria). Fréq. abs. littér.:19.

ombrien, enne [ɔ̃bʀijɛ̃, ɛn] adj. et n.

ÉTYM. 1846; de Ombrie, région d'Italie.

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♦ Qui se rapporte à la région d'Ombrie (Italie), à ses habitants.

♦ N. m. Ling. || L'ombrien, langue du groupe italique (cit. 3) parlée en Ombrie. || L'ombrien et le toscan.

➪ tableau Classification des langues.

Encyclopédie Universelle. 2012.